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Il s’agit là d’un grand classique du film muet de Robert Wiene (Allemagne, 1920). Même si le scénario semble un peu plus lent que certains des films d’horreur contemporains, même si la qualité de images n’est guère à la hauteur des grosses productions numériques du 21e siècle et de leurs budgets géants, le film laisse une trace indélébile dans l’esprit du spectateur. De manière évidente, les maquillages et les décors sont extraordinairement modernes et constituent un style propre à eux seuls.
Sur la copie d’écran ci-dessus, vous voyez le bureau du Dr Caligari avec son décor original, ses murs et son mobilier penché, son sol peint de bandes ondulantes blanches et noires.
Tout en gardant à l’esprit que le film a été tourné en Noir et Blanc en 1920, l’effet d’ensemble est une surprise totale et le film prend une tonalité surréaliste indéniable. Je ne sais pas si ce fut un succès lors de sa sortie en salles, mais cela reste un pan entier de l’histoire du cinéma mondial dont nous avons le bonheur de voir la disponibilité grace à the Internet Archive.
Le visage (et le maquillage) du méchant en font immédiatement une cible naturelle pour notre suspicion. La jeune héroïne est d’un type pale qui avait les faveurs des hommes des années 20 plus qu’aujourd’hui. Malgré cela, l’histoire elle-même nous prend aux trippes par ses échos de mystère, d’amour, d’horreur, de crime, d’espoir et de science.
Synopsis
Un homme prénommé Francis raconte une histoire terrible à propos de son meilleur ami Alan et de sa fiancée Jane. Alan l’emmène à une foire où ils rencontrent le Docteur Caligari, qui présente le spectacle d’un somnambuliste, Cesare, qui peut prédire le futur. Quand Alan demande combien il lui reste à vivre, Cesare ne lui donne que jusqu’à l’aube. La prophétie se réalise quand Alan est assassiné et Cesare est le suspect évident. Cesare s’introduit dans la chambre de Jane et l’enlève, s’enfuit devant les habitants de la ville pour finalement mourir d’épuisement. Pendant ce temps, la police découvre que Caligari cache seulement un manequin dans le cabinet qui devrait abriter Cesare et le Docteur s’enfuit. Francis le poursuit jusqu’à un asile d’aliénés mentaux. Il en est le directeur ! Vraiment ?
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