Cliquer sur l’image pour l’agrandir. Vous pensiez peut-être que ce beau mâle brame ; mais, non ! il se contente de bailler d’ennui pendant une séance de pose photo à proximité des clôtures du parc. |
Certains auront remarqué l’absence de mise à jour du site ces derniers jours. Outre quelques obligations personnelles qui n’étaient pas prévues, cela provient d’un weekend chargé : j’ai sauté sur l’occasion offerte par l’ASCPF de réaliser un stage de deux jours de chasse photographique dans la forêt de Rambouillet à 50km au sud de Paris.
En pleine saison du brame des cerfs, cela m’a semblé être une bonne idée que de partir en billebaude avec des gens qui ont un peu l’habitude de ce genre de pratique et dans de bonnes conditions. Le stage est organisé par l’Association Sportive de Chasse Photographique Française pour permettre de découvrir à la fois l’association et la pratique de la chasse photographique au téléobjectif. Pour une somme très raisonnable (50€ de frais pour les deux jours), un débutant comme moi est guidé dans un parc de 180ha (l’Espace Rambouillet, géré par l’Office National des Forêts) où l’on trouve sangliers, cerfs, chevreuils et daims en liberté mais un tout petit peu moins farouches qu’en forêt ouverte (ne rêvez pas : il n’a jamais été question de caresser les animaux ; ce n’est pas un zoo).
Clairement, c’est une expérience très enrichissante pour un photographe qui s’intéresse aux animaux. Les conseils prodigués par Guy Mallet et Daniel Trinquecostes tant du point de vue du matériel que des techniques d’approche sont précis, clairs et nombreux. Mais il ne s’agit pas certainement pas d’un cours de chasse photographique, mais avant tout de longs travaux pratiques (d’autant plus longs qu’un citadin peu sportif comme moi n’a pas l’habitude de marcher à petits pas et de se trainer dans les fossés humides des heures durant). Et la convivialité est évidente. On savait que beaucoup de photographes animaliers aiment à faire partager leur passion ; c’est particulièrement vrai et perceptible dans ce contexte.
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Au final, ces deux jours ont produit quelques dizaines de photographies. L’appareil n’est pas surmené, les cartes mémoire ne débordent pas forcément, mais quelques images convenables finissent par être engrangées à condition de respecter quelques règles :
- Inutile de se précipiter pour déclencher comme un fou à distance, la patience est de mise.
- Un bon télé est nécessaire : un 300mm sur un appareil numérique ou un 400mm sur un appareil argentique semble le minimum à atteindre pour sortir quelques bonnes photos.
- La lumière manque, tous les moyens sont bons pour compenser ce problème typique de la forêt et de sa couverture végétale : objectif ou capteur stabilisé, pied (trépied ou – encore mieux à mon avis – monopode), objectif à grande ouverture (mon Minolta APO 300mm f/4 était le bienvenu et plus agréable que le Sigma 400mm f/5.6). Et on retient sa respiration au moment de déclencher.
- Le camouflage et la discrétion sont nécessaires. Je ne suis pas certain que les filets et autres tenues camouflées soient absolument nécessaires dans tous les cas, mais le blanc, et les couleurs claires ou vives sont à proscrire absolument (on comprend vite pourquoi les habitués utilisent gaffer et chaussette pour couvrir le fût des objectifs blancs ou gris pâle).
Je vous laisse maintenant profiter des autres images que j’ai réussi à produire. Mais je tiens aussi à remercier Guy de m’avoir permis d’essayer une housse anti-bruit et Eric de m’avoir prêté un monopode pendant tout le weekend (c’est décidé, j’aurais le mien la prochaine fois ; je suis convaincu) et une chaussette pour couvrir le fût de mon Minolta APO 300mm F/4.
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Il y a également des volières de rapaces à l’Espace Rambouillet. Quelques images qui ne demandaient aucun effort de discrétion pour s’approcher de l’animal :
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