Comme tous les ans, les Annales de Recherche Improbable (magazine et association qui se consacrent à célébrer la recherche qui fait RIRE et PENSER) ont remis les prix ig Nobel. Les catégories sont bien moins rigides que pour le cousin convenable de la famille (les tristes prix Nobel) puisqu’elles sont établies à l’occasion en fonction de qu’exige l’excellence des recherches ainsi récompensées. Par exemple, les lauréats de cette année :
- NUTRITION : Wasmia Al-Houty de l’Université du Koweitet Faten Al-Mussalam du Kuwait Environment Public Authority, pour leur démonstration de la finesse des goûts culinaires des insectes bousiers.
- ACOUSTIQUE : D. Lynn Halpern (Harvard Vanguard Medical Associates, Brandeis University, Northwestern University), Randolph Blake (Vanderbilt University et Northwestern University) et James Hillenbrand (Western Michigan University et Northwestern University) pour leurs expériences éclairant les raisons pour lesquelles les gens n’aiment pas le bruit des ongles crissant sur un tableau noir.
- MATHEMATIQUES : Nic Svenson et Piers Barnes de l’Australian Commonwealth Scientific and Research Organization, pour avoir calculé le nombre minimum de photographies que vous devez prendre avant d’être (à peu près) sûr que personne n’aura les yeux fermés sur une photo de groupe.
- PHYSICS (or is it COOKING?): Basile Audoly and Sebastien Neukirch of the Université Pierre et Marie Curie, in Paris, for their insights into why, when you bend dry spaghetti, it often breaks into more than two pieces.
- BIOLOGIE: Bart Knols (Wageningen Agricultural University, Wageningen, Pays Bas ; National Institute for Medical Research, Ifakara Centre, Tanzanie ; Agence International de l’Energie Atomique, Vienne, Autriche) et Ruurd de Jong (Wageningen Agricultural University et Santa Maria degli Angeli, Italie) pour avoir démontré que le moustique femelle Anopheles gambiae (qui transporte le paludisme) est également attiré par le doux parfum du fromage Limburger et l’odeur des pieds humains.
- PAIX : Howard Stapleton Merthyr Tydfil, Wales, pour l’invention d’un répulsif électromécanique à adolescents – un objet qui produit un bruit spécialement étudié pour être désagréable et audible uniquement par les adolescents, mais pas les adultes – et pour son application immédaite à des sonneries de téléphone portable audibles pour les jeunes élèves, mais pas leurs professeurs.
Cette impressionnante liste de sommets scientifiques fait certainement honte au comité Nobel pour n’avoir pas réussi à identifier clairement les succés de la science cette année. C’est dans ce contexte qu’il faut se féliciter que Roy J. Glauber ait pu retrouver cette année sa très officielle affectation à la cérémonie de remise des prix comme Gardien du balai ou balayeur d’avions en papier (l’an dernier il avait dû être remplacé au pied levé pour pouvoir se rendre à la remise de son propre prix nobel de physique 2005).
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