Histoire de la « Villa Pia » (ex « Beyris »)

Il était autrefois, aux portes de Bayonne, un quartier situé entre deux ruisseaux : l’Aritxague et le Busquet qui sépare aujourd’hui Bayonne d’Anglet. Il s’agissait principalement d’un bois repaire de voleurs qui détroussaient les voyageurs empruntant la route de l’Espagne. Et cela jusqu’au début du XVIIIe siècle.

Depuis le Moyen Age, la partie haute de Beyris possédait une tour de guet que jouxtait une batisse à la fin du XVIIe.

L’édifice actuel fut construit entre les années 1770/1774 et prit le nom de château de Beyris.

En octobre 1814, au début de la Restauration, Beyris devint propriété de Boniface Darripe, directeur de l’Hôtel des Monnaies à Bayonne.

Le 29 juillet 1823, le domaine fut acheté par Martin Hiriart qui l’agrandit, le cultiva et le partagea en trois fermes : Beyris, Cabanna et Barrère. Les quatre vingt neuf hectares comptaient notamment « maison de maître, écuries, remise, hangars, étables, granges, greniers, batisses diverses, métairies, terres labourables, prés, bois, jardins, patures, landes… »

Né à Hasparren en 1782, Martin Hiriart mourut à Bayonne en 1863 et est enterré au cimetière de Saint Léon dans un tombeau portant la mention : « Famille de Martin Hiriart de Beyris« .

Martin vivait donc à « Beyris » entouré de sa première épouse Maria Gulda qui lui donna 2 enfants, puis, après son veuvage, il se remaria avec Nicacia Barbot dont il eut 11 enfants.

Parmi les onze, se trouve en cinquième position Rose Hiriart née en 1830 à Bayonne et décédée en 1909 à Habas chez sa fille Valentine Lagelouze épouse du Docteur Ferdinand Massie. (Pour plus de détails, consultez le « Livre des Massie« ).

A la mort de Martin Hiriart, en 1863, sa veuve puis ses deux fils Joseph et Jean-Baptiste héritèrent de la propriété.

A propos de Jean-Baptiste, l’histoire familiale raconte que, tous les après-midi, il, faisait seller son cheval et descendait en ville, à son club, le Café Farnier (à côté de la Mairie). L’on ajoute qu’il avait fort belle allure et que l’on se retournait sur son passage (cela ne l’a pas empêché de mourir célibataire).

En 1874, le château de Beyris et une grande partie de ses terres furent vendus aux « Dames de la Réunion du Sacré Cœur » qui y fondèrent une institution pour jeunes filles. Leur premier soin fut de débaptiser les lieux pour appeler leur Maison « Villa Pia » en l’honneur du Pape Pie IX.

Tante Rosette y fit ses études en tant qu’externe car elle était hébergée par sa grand’mère Rose Hiriart-Lagelouze.

Au moment de la « loi sur les congrégations », le 1er juillet 1901, les religieuses durent fermer leur pensionnat et partir en Espagne.

La Villa Pia fut mise aux enchères le 8 Octobre 1903.

La propriété fut alors rachetée par un commerçant de Bayonne, Jean Iribarnegaray. Après son décès, deux ans plus tard, ses trois enfants mirent en vente la Villa Pia.

En 1908, après de nouvelles enchères, le bien fut adjugé à Michel Laharrague qui embellit le domaine.

Après son décès en 1925, sa fille Paula et son gendre Jean Laxague entreprirent des transformations importantes. Jean Laxague disparut en juin 1954.Quatre ans plus tard, son épouse fit don de la propriété à l’Association Diocésaine et vint s’installer à Biarritz.

(avec l’aide d’un texte de M. Michel Legras, Professeur de lettres à Villa Pia.)


Publié

dans

par

Étiquettes :

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.