On peut se demander ce que deviendra cette migration dans les années à venir. Les gnous et les zèbres dépendent en effet, à la fois de l’accès à des territoires gigantesques qui leur sont de plus en plus disputés par l’homme et de la stabilité environnementale qui pourrait être bousculée par le réchauffement planétaire. |
La grande migration : c’est le nom de cet immense transport annuel d’animaux entre le Kenya et la Tanzanie. Entre 1,5 et 2 millions de gnous, plusieurs centaines de milliers de zèbres et quelques antilopes suivent un déplacement autour d’un large triangle géographique pour retrouver les terres aux meilleures herbes en fonction des pluies et des températures.
Comme ils doivent traverser des rivières, la tâche est ardue. Pire encore : les prédateurs, prévenus des endroits où cela se passera, les attendent toutes dents dehors. Dès lors, la stratégie des gnous est simple : saturer complètement l’adversaire. Si un lion attrape 1 gnou parmi 10.000, cela vaut mieux qu’un parmi 10. Alors, ils se regroupent en troupeaux gigantesques avant de se précipiter à l’eau tout ensemble.
Les prédateurs (lions, hyènes, crocodiles) attendent. Et ils vont prélever sur le troupeau un lourd péage en vies.
Comme c’est assez violent (la nature n’est pas tendre avec les plus faibles), les images qui suivent sont quelque peu séparées. Les esprits jeunes ou sensibles passeront volontiers les images d’un zèbre de Burchell attaqué en quelques secondes par un crocodile du Nil dans la Mara.
Gnou bleu (Connochaetes taurinus, Blue Wildebeest, ñu azul o ñu taurino). Kenya, rivière Mara, septembre 2008.
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