Le bœuf musqué est assurément difficile à approcher. Sans doute parce qu’il est chassé par les Inuits canadiens. Notre première rencontre eut lieu avec une carcasse desséchée par le temps. J’y ai appris plusieurs choses qui ne transparaissent pas avec une photographie, que seule la proximité immédiate peut éclairer :
- Morphologiquement, le bœuf musqué est plus proche d’une (grande) chèvre que d’un bison, comme certaines photos laisseraient penser.
- Le pelage généreux protège bien des frimas (plusieurs couches de poils différents, pas seulement les poils longs (les plus visibles), mais aussi une sorte de duvet.
Au final, il est probable que le nom de bœuf musqué est trompeur. Le musc est probablement un rappel de l’odeur forte du caprin, le bœuf n’étant qu’une erreur d’interprétation et d’observation.
Si l’animal se rencontre sur des pentes douces et herbeuses, il s’enfuit rapidement vers les contreforts où son agilité fait davantage penser au chamois, plus qu’à l’affable bovin de nos campagnes.
Bœuf musqué (Ovibos moschatus, Muskox).
Dundas Harbour, Nunavut, Canada.
Août 2016.
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